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Zoom Afrique du 25 août 2020

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"La RDC n'est pas un État dépendant des États-Unis"

Regardez et téléchargez cette vidéo sur Urmedium.com

L’actualité en Afrique :

  • Nigeria : une université alloue un fonds de création d’entreprise aux étudiants en fin de formation 
  • Le Cameroun peaufine la mise en place d’un bureau de facilitation des exportations de produits artisanaux 
  • Gabon : 600 emplois créés dans le secteur du bois à Nkok entre juillet et août

 

Les analyses de la rédaction :

1. La RDC n’est pas un État dépendant des États-Unis

En RDC, malgré les différents plans des États-Unis de s’implanter en RDC et de mettre en place leur politique d’ingérence, n’influe en rien la position de la RDC qui défend sa souveraineté du pays.

La lettre d’un groupe des sénateurs américains demandant à l’administration Trump « de démanteler le système de l’ancien régime » incarné par le président honoraire et sénateur Joseph Kabila, a choqué Jacques Issongo, militant du mouvement pro-démocratie Lutte pour le Changement (Lucha).

Interviewé par un média ce dimanche 23 août, cet activiste a rappelé que « la RDC n’est pas un État dépendant des États-Unis ».

Il convient de rappeler qu’un groupe des sénateurs américains a envoyé lundi 17 août une lettre au secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et au secrétaire d’État Mike Pompeo demandant à l’administration Trump de relever les défis structurels en RDC pour lutter contre la corruption de haut niveau et mettre fin à la violence systématique contre le peuple congolais.

Surpris de cette correspondance des sénateurs américains, Jacques Issongo précise qu’en dépit de sa bonne volonté, le pays de Donald Trump ne peut pas utiliser un ton du type parental quand il doit citer notre pays, car, dit-il, ce n’est pas aux Américains de dire à notre pays et à nos autorités ce qu’ils doivent et ne doivent pas faire. Pour lui, la RDC doit mériter le respect des autres États. Ce qui est totalement légitime en vue de l’importance de la RDC dans la région d’Afrique centrale et du poids qu’elle a aussi dans le monde économique de par ces ressources naturelles qui alimentent une bonne partie de l’industrie mondiale.

« Nous sommes tous conscients de la manière dont le pays a été [est] géré depuis plus de 20 ans. Il y a plusieurs moyens et mécanismes de discuter pour sortir de cette situation. Les États-Unis n’ont rien à foutre de la misère de notre pays si ce ne sont que leurs intérêts qui priment », a-t-il fait observer. Et de poursuivre : « les États-Unis grand pays n’ont jamais fait d’investissements dans notre pays comparativement aux pays d’Asie qui sont dans la construction de routes et de bâtiments ».

Le militant pro-démocratie indique que ce qui intéresse les Américains est le sous-sol congolais, avant de marteler que la RDC n’est pas une vache à lait.

C’est pourquoi il invite les Congolais à défendre son pays face aux injonctions et immixtions des tiers avant d’exhorter les autorités à dire non aux leçons des Occidentaux, car l’inverse n’est pas possible. Il insiste que le pouvoir ne vient pas de l’étranger, mais plutôt du peuple.

Et c’est exactement ce point que les Occidentaux n’ont toujours pas compris, ou ne veulent pas comprendre concernant le continent africain dans son entièreté. Ces dernières années, le monde s’est rendu compte de l’importance de ce continent, tant bien au niveau de ses ressources, mais aussi de son emplacement stratégique. Mais l’Afrique n’est pas fermée à des partenariats divers, ce que le continent cherche c’est avant tout de briser les comportements néocoloniaux une bonne fois pour toutes et de primer les partenariats gagnant-gagnant.

 

2. Mozambique : les multinationales monopolisent les forces armées en Afrique.

Le groupe français Total a annoncé lundi avoir signé avec le Mozambique un accord destiné à protéger les installations de son mégaprojet gazier dans le nord du pays, agité par une insurrection terroriste meurtrière. Cet accord prévoit la création d’une « force conjointe », dont les contours n’ont évidemment pas été révélés, qui « sera chargée d’assurer la sécurité des activités du projet (...) sur le site d’Afungi et autour », a précisé Total dans un communiqué.

Le groupe a annoncé en juillet la signature d’un accord de financement de 13 milliards d’euros pour son projet d’exploitation d’importantes réserves sous-marines de gaz, découvertes au large de la province du Cabo Delgado, à la frontière avec la Tanzanie.

Cette région est depuis près de trois ans le théâtre de violentes attaques conduites par des terroristes récemment affiliés au groupe Daech. Ces violences ont causé la mort de plus de 1 500 personnes et fait plus de 250 000 déplacés parmi la population, selon des ONG et l’ONU.

Malgré les promesses répétées du président Filipe Nyusi, l’envoi de renforts militaires et le recours à des mercenaires étrangers, Maputo s’est révélé jusque-là incapable de ramener l’ordre. Les terroristes y ont pris plus tôt en août le contrôle du port de Mocimboa da Praia, proche des installations gazières.

« Nous nous réjouissons du soutien du gouvernement mozambicain en vue de la réussite du projet en toute sécurité », a déclaré le responsable local du groupe français, Ronan Bescond. D’autres géants tel l’américain Exxon Mobil, sont engagés dans l’exploitation du gaz mozambicain.

Ces multinationales se sont installées en Mozambique, qui a été surnommé par certains médias mainstream comme étant le « nouvel eldorado du gaz en Afrique » ou encore « le Qatar de l’Afrique ». Avec leur arrivée, on a pu constater aussi l’arrivée des groupes terroristes. Ce qui fait que maintenant, non seulement les groupes privés de sécurité sont présents, mais les multinationales, comme à leur habitude, réclament aussi un certain monopole de l’armée nationale. Ce qui assure l’exploitation des ressources en toute sécurité, notamment face à la population, et garde la présence des terroristes sur le territoire comme levier de pression sur le gouvernement pour le cas où il déciderait, comme beaucoup d’autres pays l’ont fait, d’instaurer un code minier ou encore de nationaliser l’exploitation de ses propres ressources pour un partage équitable. Ces multinationales préfèrent avoir un monopole complet sur ces ressources. Outre les différentes multinationales comme l’américain Exxon Mobile ou encore l’italien ENI, le groupe français Totale s’installe donc en Mozambique avec les engagements d’Emmanuel Macron, car l’État français continue de soutenir financièrement les projets gaziers portés par les multinationales françaises. En matière d’environnement, cet engagement contredit entièrement les dires du président français. Prenons le discours d’Emmanuel Macron à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, en septembre 2019. « Il faut que les grands pays de ce monde arrêtent de financer de nouvelles installations polluantes dans les pays en voie de développement », assène le président, déplorant alors la poursuite de financements venant « des pays développés » pour « ouvrir de nouvelles structures polluantes ».

C’est en 2017 que le gouvernement français s’implique directement. « Pour s’assurer que les entreprises françaises se taillent une part du gâteau dans l’exploration, la production et le transport de gaz, futur moteur présumé de la croissance mozambicaine, l’État français a mis tout son appareil de diplomatie économique en œuvre. Cela passe par un soutien financier direct à travers une garantie à l’exportation de plus d’un demi-milliard d’euros (528,21 millions d’euros) accordés au projet Coral South FLNG, afin de soutenir TechnipFMC. À travers ce mécanisme financier, l’État se porte garant auprès des banques qui ont accordé des prêts aux opérateurs. Cela revient à apporter une couverture d’assurance à la transaction pour les banques commerciales, ce qui est très important pour un pays comme le Mozambique, risqué sur le plan politique et économique. » En cas de problème, c’est le contribuable français qui couvrira les pertes, donc c’est tout bénéfice pour l’État français. Ne faisons pas impasse sur l’essentiel, à savoir que ces investissements sont aussi une manœuvre politique. Il s’agit aussi de placer des billes françaises sur le plan géopolitique. Ce, d’autant plus que le bassin de Rovuma, abritant les réserves gazières, constitue une région hautement stratégique pour la France. Grâce à la situation des îles Éparses, qui relèvent de sa souveraineté, la France contrôle les deux tiers du canal du Mozambique. Ce chapelet d’îles inhabitées « fournit 640 400 km2 de territoire marin à la France, soit environ 6 % de son territoire maritime. Au-delà de la zone de pêche, c’est un avantage conséquent dans l’océan Indien, qui concentre à lui seul un quart des échanges économiques mondiaux », note l’ONG. Le Mozambique serait donc un levier plus solide pour la France dans l’océan Indien, déjà si convoité par d’autres puissances comme la Chine ?

 

3. Cameroun : le pays est en proie à de fortes tentatives de déstabilisation

 

Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, accuse le chef d’État Paul Biya du Cameroun et met en garde Ali Bongo du Gabon. Que s’est-il passé ? Analyse du géopoliticien Luc Michel.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV